MANAGEMENT DE CRISE : comment faire face aux situations difficiles, imprévues ou conflictuelles ?

A l’image de l’environnement mondial actuel, les capacités de management des entreprises sont mises à l’épreuve par les crises successives qui surviennent au sein du monde du travail et des entreprises. Comment faire face à l’incertitude, à la fragilité, à l’ambiguïté, au stress constant et aux changements rapides qui caractérisent nos écosystèmes professionnels ? Quelles sont les clés pour transformer efficacement les crises en opportunités, limiter les impacts négatifs pour l’organisation et en sortir renforcé ? Quels sont les outils et les méthodes pour anticiper les scénarios possibles, s’y préparer et y répondre ? Nous nous proposons d’aborder quelques pistes pratiques pour ajouter la gestion de crise à tes compétences managériales : En quoi consiste le management de crise ? Pourquoi développer cette compétence ? Quels sont les incontournables challenges du management de crise ? Quels outils pour une gestion de crise efficace? 1. En quoi consiste le management de crise ? Quand on parle de crise, la plupart d’entre-nous voient une catastrophe ou une crise économique. Bien qu’étant des crises, cela limite notre approche de ce terme et tend à limiter également nos actions pour y répondre. Une crise est une situation exceptionnelle qui est caractérisée par les critères suivante : Une rupture : événement soudain et imprévisible qui rompt un équilibre et nécessite une adaptation rapide. Une menace : danger potentiel ou réel qui met en péril la survie ou la performance de l’organisation ou de ses parties prenantes. Une incertitude : manque d’information ou de connaissance qui rend difficile la compréhension et/ou la résolution de la situation. Une urgence : besoin d’action immédiate et efficace qui limite le temps et les ressources disponibles. Elle peut être d’origine interne (accident, grève, conflit, changement de hiérarchie, turnover…) ou externe (catastrophe naturelle, pandémie, sabotage, guerre, changement des outils…). Le management de crise sera donc l’ensemble des modes, des techniques et des moyens qui permettent à une organisation de se préparer et de faire face à la survenance d’une crise, puis d’en tirer des enseignements, capitaliser pour améliorer les procédures et les structures pour mieux y répondre dans le futur. Ceci suppose qu’elle repose sur 4 actions principales : Prévenir : identifier les risques potentiels, évaluer leur probabilité et leur impact, et mettre en place des mesures préventives pour les réduire ou les éviter. Se préparer : se doter d’une organisation et de moyens adaptés pour faire face aux crises éventuelles identifiées : acteurs impliqués, rôles et les responsabilités, plan d’urgence, former et sensibiliser, plan de continuité. Gérer : détecter et analyser la situation, activer la cellule de crise, prendre des décisions rapides et adaptées, communiquer avec les parties prenantes internes et externes, mettre en œuvre les actions correctives ou palliatives. Capitaliser : analyser les causes et conséquences, évaluer les résultats obtenus et le dispositif mis en place, bonnes pratiques et axes d’amélioration, mettre à jour les plans, les procédures et la structure. C’est donc une compétence clé, à bénéfices multiples, à développer dans le monde professionnel actuel qu’on le considère VUCA et/ou BANI (Volatile Incertain Complexe Ambigu – Fragile Anxiogène Non-linéaire Incompréhensible). 2. Pourquoi développer cette compétence ? Au-delà de développer cette compétence, inscrire le management de crise dans l’ADN de l’organisation comporte des avantages à plusieurs égards : Limiter les conséquences négatives : une crise mal gérée peut entraîner des conséquences humaines, financières, matérielles, juridiques, sécuritaires ou réputationnelles importantes. Leur impact peut fragiliser l’organisation dans sa performance globale et sa pérennité. Saisir les opportunités positives : si le mot Weiji en chinois signifie à la fois crise et opportunité, c’est parce que derrière chaque crise se trouve une opportunité. Notre manière de l’aborder seule détermine ce que cette situation sera pour nous. Elle peut donc être l’occasion de renforcer la cohésion, la résilience, la confiance et l’engagement des équipes, la satisfaction et la fidélité des clients ou des partenaires. Le lieu de se réinventer, d’innover, de se transformer. Choisir notre positionnement sur le marché : une crise peut être l’occasion pour nous d’affirmer notre unicité dans l’unité dans notre secteur d’activité. C’est l’opportunité de transformer des concurrents en partenaires, de gagner en légitimité, crédibilité et influence, et de se positionner comme un leader, un expert ou une référence dans son domaine d’activité. Renforcer ses Ressources humaines : une bonne gestion de crise suppose le développer des compétences et des talents internes dans la phase préventive. Ce qui permet de former, motiver, valoriser et fidéliser les collaborateurs tout en anticipant les tendances, les besoins, les attentes et les exigences du marché. Elles peuvent donc plus rapidement réadapter la stratégie, la structure et les process organisationnels. Une bonne gestion de crise a pour objectif de prévenir, de préparer, de gérer et de surmonter les situations difficiles, imprévues ou conflictuelles pour en limiter les effets négatifs, tirer profit des opportunités ou des enseignements qui la sous-tendent. Mais, comme tu peux t’en douter, elle n’est pas sans challenge. Et pour y faire face, quelques points d’attention à avoir. 3. Quels sont les incontournables challenges du management de crise ? Une crise est un défi majeur pour les dirigeants et les managers qui doivent déployer efficacement ces compétences afin de faire face aux principaux challenges d’une gestion de crise : 1- Anticiper les risques et les opportunités : il est essentiel d’identifier les scénarii possibles, d’évaluer leur probabilité et leur impact, et de préparer des plans d’action adaptés à déployer au cas où ils surviendraient. Cela suppose d’être capable de détecter les signaux faibles, les opportunités d’innovation ou de transformation, les parties prenantes clés, mais aussi de clarifier qui fera quoi en amont. 2-Mobiliser les équipes et les partenaires : il est capital d’impliquer et responsabiliser les collaborateurs, les partenaires et les autres acteurs concernés par la crise tels que les fournisseurs, les clients/bénéficiaires, les médias ou les autorités. Construire une culture de confiance, de transparence et de coopération en amont est essentielle pour favoriser le partage d’information, l’engagement et la prise de décision collective nécessaire ici. 3-Adapter la stratégie et l’organisation : la structure organisationnelle doit permettre de réviser rapidement les

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